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L’intimité après l’accouchement : Et si on arrêtait de se mettre la pression ?

  • luceheloir
  • 29 juil.
  • 2 min de lecture

Dans les semaines et les mois qui suivent une naissance, nombreuses sont les femmes qui confient ne plus ressentir d’élan vers l’intimité charnelle. Et pourtant, cette réalité, bien que fréquente, reste entourée de culpabilité, d’attentes et de croyances erronées.

Alors, si on prenait un instant pour remettre un peu de clarté et de douceur sur ce sujet ?

Le désir ne disparaît pas par hasard. Après un accouchement, le corps et le cerveau sont en pleine réorganisation. La fonction érotique est une fonction naturelle, mais elle ne peut exister que lorsque

certaines conditions sont réunies : disponibilité émotionnelle, énergétique, sensorielle. Or, après une naissance, tout cela est bouleversé.


Les facteurs en jeu sont multiples :

La fatigue extrême : Le sommeil fragmenté, les réveils nocturnes, la vigilance constante consomment l’essentiel des ressources. Le cerveau priorise la récupération et la survie, laissant peu de place pour la connexion intime.

Les transformations hormonales : L’allaitement entraîne une montée de prolactine et une baisse des œstrogènes. Résultat : une sécheresse vaginale fréquente, une sensibilité corporelle accrue, un besoin de contact déjà comblé par les soins donnés à bébé.

Les suites physiques de l’accouchement : Périnée sensible, cicatrices, douleurs résiduelles, changements corporels qui bousculent l’estime de soi… Tout cela freine naturellement l’envie de renouer avec son corps autrement.

La charge mentale : Gérer les besoins de bébé, organiser la maison, anticiper, penser à tout… Cette surcharge cognitive laisse peu d’espace pour se recentrer sur soi, son corps, ses sensations. Enfin, le vécu émotionnel : Un accouchement traumatique, des violences passées qui refont surface, un baby blues ou une dépression post-partum peuvent aussi impacter profondément la disponibilité à l’intimité.


Souvent, le ou la partenaire peut se sentir mis.e à l’écart, démuni.e face à ce bouleversement. C’est légitime. Mais il est essentiel de rappeler que l’intimité ne disparaît pas, elle évolue, elle se met en veille le temps que chacun retrouve un équilibre. La tendresse, les gestes simples du quotidien, les échanges verbaux, le partage des responsabilités parentales deviennent alors des ressources précieuses pour garder le lien.

En résumé : Le désir ne se "perd" pas, il se met en pause lorsque les conditions ne sont pas réunies. Ce n’est ni une fatalité, ni un manque d’amour, ni un problème à régler dans l’urgence. Il ne s’agit pas de "retrouver" quelque chose, mais d’accompagner doucement ce nouveau rythme, en respectant les besoins du corps et de l’esprit. L’intimité post-partum, c’est avant tout une affaire d’écoute de soi, de patience, et de compréhension mutuelle.


Luce Heloir

Sexologue - Thérapeute de couple

 
 
 

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